Les effets du mouvement sur la vie quotidienne
Ce sont surtout la grève des transports et les difficultés d'approvisionnement qui gênent les Stéphanois. Ceux-ci découvrent ou redécouvrent les joies de la bicyclette et de l'auto-stop. Dès le 21 mai, trouver de l'essence devient ardu (la demande est ce jour-là 7 fois supérieure à la normale). Au même moment, l'achat massif de denrées alimentaires (sucre, huile, pâtes, riz, café, pommes de terre, conserves et vin...) provoque un début de pénurie, phénomène plus sensible dans les supermarchés que dans les magasins. Produits d'épicerie, fruits et légumes deviennent rares dans les derniers jours du conflit.
Le Comité intersyndical d'aide aux grévistes s'efforce à partir du 25 mai d'approvisionner les petits commerces en pommes de terre de Haute-Loire. Il obtient de la mairie l'ouverture des cantines scolaires aux enfants des grévistes. La FDSEA soutient le Comité en fournissant du lait, des oeufs, du fromage... distribués aux familles de grévistes par l'intermédiaire des COOP.