Mai 68 à Saint-Étienne
À Saint-Étienne, le collège littéraire universitaire est le principal foyer de la contestation. Avec la grève du 13 mai, les ouvriers entrent dans le mouvement.
Repères chronologiques
1961 : création du Collège Scientifique Universitaire (CSU), de l'Institut des Sciences Juridiques (Collège Juridique Universitaire après 1967) et de l'ENISE.
1962 : création de l'Institut Supérieur de Gestion Commerciale (ISGC).
1965 : création du Centre Littéraire (Collège Littéraire Universitaire -CLU- après 1967).
1966 (mars) : grèves des métallurgistes et des cheminots.
1966 (novembre) : grève des métallurgistes.
1967 (février) : grèves et manifestations des métallurgistes et des ouvriers de Manufrance.
1968 (14 mars) : grève de l'AGESE (Association Générale des Etudiants de Saint-Etienne) pour la création d'une université à Saint-Etienne, la réforme de l'enseignement et l'amélioration des conditions de vie et d'études.
1968 (6 mai) : l'AGESE refuse de suivre le mot d'ordre de grève générale de l'UNEF. Grève de 2 jours des étudiants de l'ENISE.
1968 (7 mai) : grève des étudiants de l'IUT. La grève est décidée par la base de l'AGESE pour le 8 mai.
1968 (16 mai) : l'assemblée générale des étudiants du CLU vote à bulletins secrets le boycott des examens.
1968 (18 mai) : des assemblées générales de militants CGT et CFDT appellent à l'extension de la grève.
1968 (20 mai) : la grève se généralise (5000 mineurs, 40 entreprises métallurgiques, transports urbains, 1500 employés EDF-GDF). Début d'occupation de locaux à l'URSSAF et aux PTT.
1968 (21 mai) : le mouvement s'étend au Livre (les quotidiens ne paraissent plus jusqu'au 5 juin), au textile, à la trésorerie générale, à la Sécurité Sociale et à la Caisse d'Allocations familiales.
1968 (23 mai) : occupation totale du bureau de tri postal de la gare de Chateaucreux.
1968 (24 mai) : réunions entre syndicalistes et étudiants. La CGT et l'AGESE sont violemment prises à partie.
1968 (29 mai) : suite à l'échec des négociations de Grenelle, manifestation CGT et FEN. Premiers incidents entre grévistes et non-grévistes.
1968 (30 mai) : rassemblements FEN, CFDT, FO, CS-UNEF rejoint in extremis par la CGT.
1968 (31 mai) : reprise du travail au siège social de la chocolaterie Casino (400 personnes).
1968 (4 juin) : généralisation de la reprise du travail à l'exception de la métallurgie.
1968 (6 juin) : longue marche de 10 000 métallos de la Bourse du travail au boulevard Karl Marx.
1968 (7 juin) : reprise partielle du travail dans l'enseignement primaire. Vote de la grève illimitée par les élèves de l'Ecole des Mines.
1968 (8 juin) : reprise du travail des employés municipaux (ramassage des ordures et repas des cantines scolaires ont été assurés pendant tout le mouvement).
1968 (10-12 juin) : reprise des cours dans l'enseignement primaire, secondaire et technique.