Mémorial Afrique du Nord
Emplacement
Place Fourneyron.
Notice historique
Le monument rend hommage aux 230 ligériens morts pour la France en Afrique du Nord.
De 1952 à 1962, 25 000 combattants ne sont pas revenus d'Algérie, du Maroc et de Tunisie.
La municipalité de Saint-Étienne offre l'emplacement et s'engage financièrement avec le Conseil général pour la réalisation de cette statuaire.
A l'occasion, une carte postale est éditée à 25 000 exemplaires.
Le coût global du monument s'élève à 200 000 francs.
Le mémorial, sculpté par James Keller, est réalisé à partir de la maquette en argile de Lucy Bardel-Keller.
Le premier élément de la construction, un bloc de calcaire de 2,50 mètres de haut, a une symbolique très importante : d'un côté, un soldat à terre, de l'autre côté, le buste d'un homme émerge de la pierre, le poing levé.
L'inscription "Aux 230 enfants de la Loire morts, en Algérie, Maroc, Tunisie. 1952-1962" est gravée devant le buste du soldat.
Le mémorial est composé d'un second élément : un arc de granit, poli brillant.
Il représente la France après le conflit. La cassure de l'arc donne une connotation encore plus forte à ce symbole.
Trois croix du Sud sont gravées. Le morcellement du mémorial illustre la rupture entre la France et ces trois pays. Au sol, un granit brillant noir porte les inscriptions : "ALGERIE", "TUNISIE" et "MAROC".
Un parchemin répertoriant les 230 noms a été placé dans l'enceinte du mémorial, scellé lors de l'installation du monument.
A consulter aux Archives municipales
Ouvrages :
BOUILLON (Jacques), PETZOLD (Michel), Mémoire figée, Mémoire vivante, les monuments aux morts, Charenton-le-Pont, 1999, 160 p. (6 C 200 1298).
GARDES (Gilbert), Le monument public français, l'exemple de Lyon, Paris, 1986, 7 volumes (6 C 100 1112-1118).
LUIRARD (Monique), La France et ses morts, les monuments commémoratifs dans la Loire, Saint-Étienne, 1977, 165 p. (6 C 101 184).
Documents d'archives :
DP 87 Dossier de presse.
1 S 421 Plaquette de présentation, 2008.
Repères chronologiques
30 avril 1998 : Création d'une structure regroupant douze associations d'anciens combattants.
25 mai 2000 : Le sculpteur James Keller commence à donner sa forme à l'élément principal du mémorial.
8 janvier 2001 : Le bloc sculpté a sa forme définitive.
Janvier 2001 : Installation du mémorial sur la place Fourneyron.
20 janvier 2001 : Inauguration du mémorial.