Conclusion
Joseph et Jean ont donc été réunis par leur participation à la Grande Guerre mais c'est aussi celle-ci qui les aura séparés: en effet pour Joseph, la guerre aura mis fin à sa vie dans les Dardanelles, alors que pour Jean la fin de la guerre marque le début d’une brillante carrière militaire. Ce récit nous a permis d’aborder un autre terrain d’opération que le front occidental et par ce fait d’autres ennemis : les Bulgares, les Ottomans. Il nous a permis aussi de découvrir une autre campagne militaire qui fut un échec pour les Alliés, où l’on retrouve le système des tranchées et la guerre de siège caractéristique du premier conflit mondial. Cependant, on peut noter que la campagne d’Orient tue davantage par la maladie, par épidémies, que par blessures liées aux affrontements. Ce travail d’archives, a alors eu l’intérêt de sortir de l’oubli ces deux soldats, Joseph Chosson et Jean de Gaudemar, ainsi qu’une campagne reléguée par la mémoire nationale. Malgré nos huit mois de travail, nous pouvons dire que finalement, nous ne connaissons que peu de choses sur ces deux personnages : même avec la présence des productions administratives et privées, il reste peu de choses de la vie de ces hommes. De plus il existe une réelle différence entre nos deux personnages : Joseph n'a jamais voulu laisser une trace, la guerre ne lui en laisse pas le temps et quand bien même, cette volonté de transmettre, de se raconter, était sans doute un peu étrangère à son milieu social. C'est donc des traces non volontaires qui permettent de le sortir de l'oubli. Pour Jean, la situation est différente, sorti bien vivant non pas d'une guerre mais de quatre conflits mondiaux et coloniaux, il choisit d'écrire des mémoires pour ses petits-enfants afin de transmettre ses mémoires et son vécu sur cette guerre qui a impliqué plus de soixante millions de soldats.
Caroline, Cléa , Elsa, Julien, Lisa, Loïc, Noé, Ophélie,
Mai 2015