Des contraintes financières délicates
Toutes ces associations et musées sont soumis aux règles de la comptabilité publique et doivent parvenir à l'équilibre de leurs comptes.
Le cas de figure le plus général est celui de l'association qui bénéficie d'aide indirecte avec la mise à disposition de locaux appartenant à la commune et d'aides financières par le vote d'une subvention. Ces subventions sont ciblées et varient au fil du temps, d'où des négociations parfois nécessaires. Dans ces conditions, les sommes reçues par les associations varient dans des proportions extrêmes. Sachez qu'il existe des associations sans subvention municipale (Institut CGT de la Bourse du travail de Saint-Étienne), d'autres qui ne perçoivent qu'une somme modeste (500 € pour Amiproche), parfois inférieur au produit des cotisations (les Amis de Couriot : 4 500 € de subvention, pour 6 500 € de cotisations), jusqu'à des sommes assez coquettes : 40 000 € , avec des missions assez précises.
Décrocher des subventions des autres collectivités publiques sur des appels à projet, devient un enjeu pour franchir un palier en matière de notoriété ou de fréquentation. Un exemple très concret de cette ouverture à la recherche de partenaires est fourni par le Musée du chapeau qui a inscrit son projet de rénovation dans un « projet de territoire », porté par la communauté de communes de Forez-en-Lyonnais. Il a été co-financé par la commune de Chazelles-sur-Lyon, le Conseil général de la Loire, la Région Rhône-Alpes, l’État au titre du Pôle d'excellence rurale (PER) - l'un des rares projets culturels de la région Rhône-Alpes a avoir obtenu ce label -, l’Europe et le mécénat d’entreprise grâce à la Fondation Total via la Fondation du patrimoine pour un coût d'objectif global (2011) de 8 millions d'euros hors taxes.