Ecrire l'histoire politique

Le 26 mars 2007, les Archives municipales de Saint-Étienne et l'IERP (Institut des Études Régionales et des Patrimoines) de l'université Jean Monnet ont organisé une journée d'études sur l'histoire politique aujourd'hui : renouvellement des problématiques, nouvelles approches des sources au cours de laquelle il a été proposé de réfléchir à la conservation et à l'utilisation des archives des hommes et organisations politiques, autour des trois axes suivants :

Un constat : des archives menacées

Plusieurs facteurs contribuent à la disparition des archives produites par les hommes et organisations politiques au plan local. Elles peuvent être détruites, consciemment -pour protéger une réputation, une image - ou inconsciemment - quand elles sont jugées "inintéressantes". Elles vont parfois "nourrir" les centres parisiens des partis, les fondations créées par des dirigeants de stature nationale. Quant à celles qui sont restées aux mains de responsables, voire de simples militants - souvent dans un louable souci de protection - elles finissent, après une génération, elles aussi par être détruites.

Pourquoi sauvegarder les archives politiques ?

Elles sont la garantie du bon travail de l'historien. Plus elles sont riches et diversifiées, plus celui-ci sera en mesure d'écrire une histoire complète et nuancée. Le renouvellement actuel de l'histoire politique passe par la multiplication des études locales. Celles-ci sont la plupart du temps initiées et conduites par les historiens qui habitent, travaillent, sont citoyens dans les régions. Plus ils pourront disposer sur place des archives dites politiques, plus ils seront incités à les consulter. Une connaissance fine de l'histoire locale, des traditions de longue durée (vote, implantation, culture) est par ailleurs indispensable aux hommes politiques qui veulent comprendre le territoire sur lequel ils agissent. L'histoire écrite aujourd'hui avec les sources d'hier sera utile à l'action politique de demain.

Comment protéger ces archives ?

Par le versement dans des centres d'archives publiques où des conditions réglementaires garantissent les droits des personnes et des organismes, notamment en matière de consultation des fonds remis. L'accès aux archives devient ainsi un critère de transparence et de démocratie.

Les formations politiques et leurs archives

Corinne PORTE

Propos liminaires sur l'état des fonds dans les services publics d'archives de la Loire.

Etat des fonds.

 Frédérick GENEVEE

La gestion des archives du PCF.

 Gilles RICHARD

Archives, mémoire(s) et histoire d'un grand parti oublié : le CNIP de 1948 à 1962.

Comment les historiens écrivent l'histoire politique aujourd'hui

Gérard-Michel THERMEAU

Archives privées, archives publiques : l'exemple de l'étude prosopographique des maires de Saint-Etienne.

Jean-Michel STEINER

Le croisement des sources écrites et des sources orales : l'exemple de quelques militants communistes stéphanois.

Qu'est-ce qu'une archive pour un homme politique ?

Table ronde avec la participation de Mme BUISSON, MM. DURAFOUR, GAGNAIRE, MANDON et ZIEGLER.

Modérateur : Gilles RICHARD.