Immeuble Loubet

Emplacement

3, avenue Émile Loubet

Le bâtiment

Le projet de la construction du « grand ensemble » sur l’îlot Boivin naît à l’occasion de la création de l’Urssaf, fusion des services « cotisations » de la Caisse de Sécurité sociale et de la Caisse d’allocation familiale. Il s’agit de regrouper dans un même lieu d’architecture contemporaine les trois institutions dont les locaux respectifs étaient devenus bien trop exigus pour accueillir les agents et leur permettre de mener à bien leurs missions.
Il fait suite à l’abandon de deux autres projets d’installation : la reprise d’une ancienne usine textile boulevard Daguerre et l’acquisition de l’immeuble Paret rue de la Paix. En 1963, les trois caisses trouvent un accord avec la mairie pour se porter acquéreur des terrains de l’îlot Boivin au prix fixé par les Domaines et constitue une Fédération immobilière.
Toutefois, le relogement des familles et les aléas feront prendre du retard au projet qui mettra 11 ans à se concrétiser puisque le permis de construire de l'ensemble est accordé le 21 avril 1970 et que les services prennent possession des lieux en 1974. L'immeuble met à disposition des structures un espace de 25 000 m2 de bureaux sur onze étages qui accueillent 1000 salariés et 1500 visiteurs par jour.
Malgré cette imposante capacité, les locaux s'avèrent rapidement inadaptés, exigus et ne sont pas en mesure de s'adapter à l'évolution des pratiques, notamment en matière d'accueil des usagers. En outre, le moindre projet de rénovation représente un investissement très lourd du fait des dimensions du bâtiment et de la présence d'amiante isolée. Son classement dans la catégorie Immeuble de Grande Hauteur (IGH) s'avère aussi un inconvénient car à l'origine de coûts de fonctionnement très élevés.
En 2012, la CPAM annonce qu'elle quittera le bâtiment à l'horizon 2017. Cette annonce du départ de la principale structure (elle occupe à elle seule 54 % du bâtiment), ne tarde pas à être suivie de celle du départ de la CAF et de l'URSSAF, ne pouvant supporter seules les coûts de fonctionnement.
L'immeuble est cédé à l'EPORA pour l'euro symbolique en 2016 afin de mener à bien un programme de réhabilitation dans laquelle la ville de Saint-Étienne s'engage à acquérir 9000 m2 pour y installer des services municipaux : un pôle d'établissements culturels comprenant les archives municipales et certains services de la police municipale.

À consulter aux archives municipales

OUVRAGES

1945-2015 : 70 ans de sécu à Saint-Etienne, Saint-Étienne histoire et mémoire, 2015, 80 p. (10 C 24/19)

DOCUMENTS D'ARCHIVES

Pièces écrites

6267 W 34, 144 Dossier de presse relatif au quartier Boivin (1970 à nos jours).

6267 W 72, 177 Dossier de presse relatif à la Sécurité sociale (1970 à nos jours).

4 G 540-541 Dossier de permis de construire (1970)

1 O 59 Voirie urbaine, avenue Émile Loubet (1948-1967)

5 T 6 Ilôt insalubre de l'avenue Emile Loubet, la rue de la Barre, la place Sainte-Barbe, la rue du Mont d'or.  Expropriation et éviction par voie contentieuse ou de justice, honoraires d'avoués : délibérations du conseil municipal, jugements d'expropriation,(actes notariés : classement séparé pour délai de communicabilité) (1963-1966). Aliénation d'une partie du sol à la Fédération des caisses de Sécurité Sociale : délibération du Conseil Municipal (acte notarié : classement séparé pour délai de communicabilité) (1967) Démolition des immeubles de l'ilôt insalubre : délibération du Conseil Municipal, traité avec la société Cardes (1966) Aliénation d'une partie du sol à la Fédération des Caisses de sécurité sociale : délibération du Conseil municipal (acte notarié : classement séparé pour délai de communicabilité) (1967). Démolition des immeubles de l'ilôt insalubre : délibération du conseil municipal, traité avec la société Cardem (1966), plans (1965-1966).

3674 W 1 Relogement de locataires d'immeubles expropriés pour cause d'utilité publique dans l'îlot Boivin :compte-rendu de réunion et rapport concernant le relogement des expulsés par suite d'expropriation (1965).

5466 W 223 Etat sanitaire. - Ilôt insalubre de Boivin : rapports du directeur du Bureau d'Hygiène, arrêtés préfectoraux portant interdiction d'habiter un immeuble insalubre. (1951-1956)

6057 W 118 Urbanisme, avenue de Président Émile Loubet (ancienne rue ROANNELLE) :plan d'aliénation d'une parcelle de terrain à la FEDERATION DES CAISSES D'ASSURANCE MALADIE, dans la section K (s.d.). Aliénation de terrain en bordure de l'avenue au profit de la CAISSE D'ALLOCATION FAMILIALE DE SAINT-ETIENNE (1948). Expropriations pour cause d'utilité publique des propriétés nécessaire à l'assainissement de l'îlot (1956). Règlement d'indemnité de dépossession pour expropriation d'immeuble (1966). Aliénation d'une partie du sol à la FEDERATION DES ORGANISMES SOCIAUX des ilôts insalubres (1967). Aliénation de terrain au profit de la FEDERATION DES CAISSES D'ASSURANCE MALADIE ET DE L'UNION DE RECOUVREMENT (1970).

6057 W 125 PLACE SAINTE-BARBE : plan d'étude de "L'îlot Boivin" par la FEDERATION DES ORGANISMES SOCIAUX DE SAINT-ETIENNE" (1965). Aliénation de terrain au profit de la FEDERATION  DES CAISSES D'ASSURANCES MALADIE ET D'ALLOCATION FAMILIALES (1970).

6862 W 3 Ilôt Boivin, relogement des personnes expulsées, indemnisation : fiches de renseignements individuelles remplies par le bureau du logement, délibérations du Conseil municipal, plan, note (1963-1968).

Photographies

1 O ICONO 59 (1) Avenue Emile Loubet, les vieilles maisons sont détruites pour la construction du bâtiment de la Sécurité sociale : photographie (1967, juillet).

5 T 6 (1-6) : Démolition de l'ilôt insalubre de la rue du Mont d'or (1966).

50 FI 2170-2171 Vue prise probablement depuis l'immeuble de la Sécurité sociale avenue Emile Loubet : ekta (1980).

50 FI 2540-2541 Avenue Emile Loubet : ektas (vers 1970-1980).

50 FI 3461 Sécurité sociale, avenue Emile Loubet : ekta (1974).

Plans

1 FI EQUIPEMENTS SOCIAUX 1 Fédération des organismes sociaux de Saint-Etienne, immeuble administratif avenue Emile Loubet, études préliminaires : atlas de 17 plans (1963, septembre).

5593 W PLAN 107 (28-36) Rue du Mont d'Or (1911-1965).

5593 W PLAN 94 (5-27) Avenue Emile Loubet (1913-1968).

Repères chronologiques

1963 : La Fédération immobilière réunissant les trois Caisses (CPAM, URSSAF et CAF) acquiert l'ïlot Boivin

21 avril 1970 : Le permis de construire est accordé

1974 : Emménagement des services dans le Grand ensemble

2012 : annonce du projet de déménagement des Caisses vers des locaux plus adaptés à Chateaucreux

2016 : L'immeuble est cédé à EPORA.

2018 : Les trois organismes ont déménagé, l'immeuble est désormais vide de ses occupants et entre dans le projet urbain Coeur d'histoire.